
La crise de l’immobilier neuf, loin de s’améliorer, semble prendre un tournant encore plus sombre. Alors que les promoteurs, asphyxiés par un marché en chute libre, multipliaient les offres désespérées pour écouler leurs programmes, ces gestes commerciaux disparaissent progressivement. Une nouvelle désastreuse pour les acquéreurs potentiels.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’année 2024 a été un véritable désastre, avec un effondrement des ventes et des mises en chantier à des niveaux historiques. Moins de 165 000 logements collectifs mis en chantier en 2024, et des mises en vente qui ont plongé de 50 % par rapport à 2022. Les réservations de logements neufs ont chuté de 5,8 % sur un an, atteignant un seuil historiquement bas. C’est la pire performance enregistrée depuis 25 ans.
Face à cette situation critique, les promoteurs avaient tenté le tout pour le tout : frais d’achat offerts, cuisines équipées gratuites, travaux modificatifs inclus, ou encore des ristournes considérables. Certaines promotions allaient même jusqu’à des réductions de plusieurs dizaines de milliers d’euros. Ces « bonnes affaires » étaient le reflet d’une panique générale du secteur, contraint de brader pour survivre.
Mais cette ère de l’aubaine semble révolue. Les invendus des programmes Pinel, autrefois vus comme des opportunités, peinent à trouver preneur. Le retrait progressif des offres commerciales est un signal alarmant : les promoteurs n’ont plus la marge de manœuvre nécessaire pour soutenir l’attrait de leurs biens. La situation, déjà précaire, s’aggrave, annonçant des jours encore plus difficiles pour l’accès à la propriété.