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La rentrée de septembre 2025 s'annonce complexe pour les Français : impôt individualisé pour les couples et réforme du CMG modifient profondément le budget des ménages, avec des incertitudes sur les délais d'application.

La rentrée de septembre 2025 apporte son lot de « réformes » qui risquent de compliquer la vie de nombreux Français. Entre changements fiscaux et ajustements des aides à la garde d’enfants, le gouvernement promet une rentrée sous le signe de la « nouveauté » – un terme souvent synonyme de casse-tête administratif et financier pour les ménages. Attendez-vous à des surprises, et pas toujours bonnes.

Le coup le plus dur concerne le prélèvement à la source. Dès le 1er septembre, un taux individualisé devient la norme pour les couples mariés ou pacsés. Fini le taux commun appliqué par défaut ; désormais, chaque conjoint aura un taux calculé sur ses propres revenus. Bien que le montant global de l’impôt du foyer ne change pas, cette « adaptation » risque de générer une réelle confusion. Ceux qui n’auront pas effectué de démarches spécifiques pour maintenir le taux commun verront leur fiche de paie chamboulée. L’administration fiscale, avec sa générosité habituelle, prévient que les modifications effectuées après le 18 du mois pourraient ne pas être prises en compte immédiatement. Un délai de soixante jours est même évoqué pour l’employeur, laissant présager des mois de septembre et octobre particulièrement incertains pour le budget des familles.

Parallèlement, la réforme du Complément de libre choix du mode de garde (CMG), issue de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023, entre également en vigueur. Présentée comme une mesure visant à « réduire le reste à charge » pour les familles, elle s’avère bien plus complexe qu’il n’y paraît. Le calcul du CMG change pour toutes les familles, intégrant désormais le nombre d’enfants à charge et le niveau de ressources. Si l’objectif est louable, la mise en œuvre de ces nouvelles modalités pourrait créer de l’instabilité pour les parents employant une assistante maternelle ou une nounou à domicile. Les familles monoparentales, certes, pourront bénéficier du CMG jusqu’aux 12 ans de l’enfant au lieu de 6 ans, mais le flou persiste quant à l’impact réel de ces ajustements pour la majorité des foyers.

Ces réformes, censées simplifier ou équilibrer, s’annoncent en réalité comme de nouvelles sources de complexité et d’inquiétude pour les contribuables et les familles. Le sentiment de précarité administrative risque de s’intensifier, transformant une rentrée déjà coûteuse en un véritable parcours d’obstacles.