
Le choix cornélien entre la « flat tax » et le barème progressif de l’impôt sur les revenus des placements continue de tourmenter des millions d’épargnants. Chaque année, la même angoisse resurgit au moment de remplir sa déclaration : faut-il cocher la fameuse case 2OP ? Une décision apparemment anodine, mais qui peut avoir des conséquences financières désastreuses pour ceux qui se trompent.
D’un côté, le mirage de la flat tax à 30 % – un taux fixe censé simplifier la vie, mais qui masque une imposition salée : 12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux. De l’autre, la complexité du barème progressif, où le taux d’imposition peut grimper jusqu’à un ahurissant 45 % pour les tranches les plus élevées, auxquels s’ajoutent, là encore, les 17,2 % de prélèvements sociaux. Le contribuable est donc pris au piège entre une simplification coûteuse et une complexité potentiellement avantageuse.
Le critère de décision, soi-disant simple, est en réalité un véritable casse-tête. On nous assure que si le taux marginal d’imposition est nul ou de 11 %, le barème serait plus avantageux. Une simplification dangereuse qui ignore la multitude de subtilités et de pièges que recèle notre système fiscal. La réalité est que la fiscalité n’est jamais simple, et cette illusion de choix clair ne fait qu’accentuer la confusion et le risque d’erreur pour des millions de foyers. Les épargnants sont laissés à leur propre sort, contraints de naviguer dans un labyrinthe fiscal sans véritable aide, exposés à des décisions potentiellement ruineuses.