
Le sud de la France est plongé dans le chaos. Un incendie dévastateur, qui a consumé plus de 11 000 hectares en à peine douze heures près de Narbonne, a provoqué la fermeture de l’autoroute A9. Cette artère vitale, reliant Montpellier à l’Espagne, est désormais impraticable sur une cinquantaine de kilomètres, transformant un trajet habituel de 30 minutes en une véritable épreuve d’1h45 sur des itinéraires bis déjà saturés.
La situation est critique : non seulement l’A9 est coupée, mais l’échangeur de Lézignan sur l’A61 est également fermé. De multiples routes départementales sont jugées « impraticables », laissant des milliers d’automobilistes dans l’incertitude la plus totale. La préfecture, impuissante, se contente d’appeler à ne pas « encombrer » les axes de circulation, comme si le problème n’était pas déjà d’une ampleur inédite.
Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, enfonce le clou en « appelant chacun à éviter les déplacements non essentiels ». Une déclaration qui sonne comme un aveu d’échec face à l’ampleur du désastre. Pendant ce temps, les trains, miraculeusement épargnés, semblent être la seule option de transport viable, soulignant l’échec de la gestion routière face à une telle crise.
L’incendie, démarré mardi après-midi à Ribaute, a profité de vents violents et d’une végétation asséchée pour progresser à une vitesse terrifiante. Le bilan humain est déjà lourd : une personne a perdu la vie et une autre est portée disparue. Près de 2 000 pompiers sont mobilisés, luttant désespérément contre un brasier qui révèle la fragilité de nos infrastructures face aux catastrophes naturelles.