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Les viticulteurs de l'Aude subissent les conséquences désastreuses d'un incendie majeur dans les Corbières, avec des milliers d'hectares endommagés et des pertes non couvertes par les assurances. Ils appellent à un fonds d'urgence. [3, 5, 8]

Les viticulteurs de l’Aude, déjà fragilisés par des années de crises climatiques, font face à un désastre sans précédent après l’incendie dévastateur qui a ravagé le massif des Corbières. Des milliers d’hectares de vignes sont gravement touchés, avec des pertes de récoltes et des dommages irréparables dus à la fumée et aux produits retardants. Le vice-président de la FNSEA a sonné l’alarme, révélant que l’impact s’étend sur 1000 à 1500 hectares, avec des vignes exposées à des conditions infernales durant plusieurs jours. Une situation qui relève du drame pour des agriculteurs déjà à bout.

L’arrivée de la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, est attendue avec une « attente forte », mais l’urgence est palpable. Car si les vignes directement détruites sont souvent assurées, les conséquences insidieuses de l’incendie – comme le goût de fumée dans le vin ou l’impact des retardants – ne le sont pas. Un vide sidéral dans la couverture des assurances qui laisse les viticulteurs dans une position intenable.

La FNSEA exige un « fonds d’urgence », appelant à l’activation de l’indemnité de solidarité nationale, un mécanisme censé couvrir les pertes non assurées. Des mesures complémentaires sont également demandées : prise en charge des cotisations sociales et dégrèvement de la taxe foncière. Autant de requêtes qui soulignent l’ampleur du choc économique pour une filière déjà sur le fil.

Avec 16 000 hectares parcourus, 36 maisons détruites et plus d’une vingtaine de hangars agricoles partis en fumée, le bilan de cet incendie est effarant. Mais au-delà des chiffres, c’est l’avenir même de la viticulture audoise qui est en jeu. Les vignerons, confrontés à des sécheresses et canicules à répétition, voient leurs efforts de plusieurs années anéantis en quelques jours. L’État saura-t-il être à la hauteur de ce drame qui menace de ruiner toute une région ?