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Un incendie dévastateur dans un gîte pour adultes handicapés en Charente fait au moins quatre morts. Des questions cruciales sur la sécurité et les normes de ces établissements émergent, rappelant des drames passés.

Un bilan tragique s’alourdit après l’incendie dévastateur d’un gîte en Charente, qui accueillait un groupe d’adultes handicapés. Un quatrième corps a été retrouvé dans les décombres, et une personne reste désespérément portée disparue. Les victimes incluent la propriétaire du gîte, dont l’acte héroïque pour tenter de sauver les occupants lui a coûté la vie, ainsi que trois personnes en situation de handicap, soulignant le drame de cette catastrophe. Ce sinistre met en lumière les vulnérabilités de ces structures d’accueil. L’incendie, qui s’est déclaré vers 4h30 du matin, a rapidement engulfed le bâtiment, piégeant 14 adultes âgés de 20 à 75 ans, dont huit souffrant d’un handicap mental. Malgré l’intervention rapide de 85 pompiers et 24 véhicules, l’ampleur du feu était déjà considérable, rendant les efforts de sauvetage extrêmement difficiles.

L’enquête, ouverte pour homicide involontaire, est loin de lever le voile sur les causes exactes du drame. Si les autorités ont d’abord affirmé que le gîte était aux normes, avec détecteurs de fumée et extincteurs, la ministre chargée du handicap a semé le doute en déclarant que le feu aurait pu partir d’un bâtiment contigu non visité récemment. Cette contradiction soulève des questions sur la véritable conformité des installations et la surveillance effective des établissements accueillant des personnes vulnérables. Malgré les assurances sur le sérieux de l’organisme organisateur et la formation du personnel, la répétition de tels événements, moins de deux ans après l’incendie mortel de Wintzenheim qui avait coûté la vie à 11 personnes, expose cruellement les lacunes persistantes en matière de sécurité. La tragédie de Montmoreau est un rappel glaçant des dangers qui guettent les établissements non soumis à des contrôles rigoureux, et de la nécessité urgente de renforcer la sécurité des personnes handicapées en séjour adapté.