L’aéroport de Marseille-Provence, poumon économique de la région, a été plongé dans le chaos ce mardi 8 juillet, contraint de fermer ses portes face à un incendie dévastateur. Les flammes, parties des Pennes-Mirabeau, ont ravagé 30 hectares avec une vitesse effrayante, mettant en péril les infrastructures et la sécurité des passagers. Ce n’est pas un incident isolé, mais le reflet d’une gestion calamiteuse des risques, transformant la saison estivale en un brasier infernal.
Le vent, allié inattendu du feu, a poussé des nuages de fumée toxique directement vers l’aéroport, forçant le déroutement d’au moins dix vols et l’annulation pure et simple de trois autres. Une catastrophe logistique qui a laissé des milliers de voyageurs dans l’incertitude et le désarroi. Pendant ce temps, les pompiers, débordés, tentaient de contenir le sinistre, luttant contre des conditions défavorables. Le maire des Pennes-Mirabeau lui-même a admis que la situation était « loin d’être maîtrisée », un aveu d’échec face à la puissance des flammes.
Pire encore, dans l’Aude, un autre incendie d’une ampleur inédite a déjà consumé plus de 2 000 hectares près de Narbonne. L’autoroute A9, artère vitale, a été partiellement fermée, créant des embouteillages monstres et un calvaire pour les vacanciers. Malgré l’arrivée de plus d’un millier de pompiers, dont des renforts roumains, le feu n’est toujours pas maîtrisé. Six maisons ont été partiellement détruites, et le confinement a été imposé à plusieurs quartiers, transformant la région en zone sinistrée.
La répétition de ces catastrophes n’est pas le fruit du hasard. Un déficit pluviométrique alarmant, des épisodes caniculaires prolongés et une succession d’incendies d’origine accidentelle ou criminelle, comme ce barbecue mal éteint ou cette voiture en feu sur l’autoroute, révèlent une vulnérabilité systémique. Les autorités semblent dépassées, incapables de prévenir ces fléaux qui menacent chaque année un peu plus nos territoires. C’est une saison estivale qui s’annonce sous le signe de la destruction et du désastre, avec des conséquences économiques et humaines incalculables.
