
Le chaos et la mort ont frappé le village syrien de Beit Jinn, transformé en champ de bataille par une incursion israélienne brutale. Dans la nuit du 27 au 28 novembre, des forces israéliennes, appuyées par des tanks et des drones, ont semé la terreur, laissant derrière elles un lourd bilan humain. Ali Iyad Al-Saadi, 21 ans, témoigne depuis son lit d’hôpital : « Les Israéliens ont commencé à bombarder le village avec des drones, des tanks et de l’artillerie, notamment la mosquée, où des gens étaient réfugiés. » Une opération prétendument « de routine » qui a viré au carnage.
Les médias officiels syriens rapportent un bilan effroyable : treize Syriens, dont des femmes et des enfants, ont été tués, et vingt-quatre autres blessés. Des civils, pris au piège de cette violence déchaînée, ont payé le prix fort. Firas Zaher, 41 ans, décrit la scène d’horreur : « Ils tiraient sur tout ce qui bougeait. Ils ont tué une famille entière en bombardant sa maison : un père, une mère et leurs deux enfants. » Une barbarie qui soulève de sérieuses questions sur les objectifs réels de cette intervention.
L’armée israélienne minimise l’événement, parlant d’un « échange de tirs » et admettant six soldats blessés. Une version des faits qui contraste dramatiquement avec la réalité vécue par les habitants de Beit Jinn. Le déploiement de vingt véhicules israéliens, de tanks et de drones pour une simple « incursion de routine » semble être un prétexte pour une agression disproportionnée. Les récits des survivants peignent un tableau sombre et dévastateur, loin de l’image d’une opération maîtrisée. La population, forcée de fuir, laisse derrière elle un village en ruines et des vies brisées.






