
L’affaire secoue la Flandre et jette une ombre sur le parti d’extrême droite Vlaams Belang. Stefanie Sander, infirmière à domicile et conseillère municipale à Houthulst, a vu son monde s’écrouler le 17 novembre. Vingt-deux policiers ont fait une descente à son domicile, saisissant 17 voitures de luxe, dont une Porsche Cayenne, ainsi que des documents compromettants. Finis les sourires sur les yachts et devant des paysages ensoleillés ; place à la dure réalité de la détention pour celle qui affichait ostensiblement une richesse insolente.
Depuis 2017, l’élue est soupçonnée d’avoir mis en place une vaste fraude à la sécurité sociale belge, facturant jusqu’à 90 prestations quotidiennes à l’INAMI, là où ses collègues en déclarent une quinzaine. Un écart ahurissant qui n’a pas manqué d’attirer l’attention sur son train de vie extravagant, bien au-delà des revenus normaux d’une infirmière. Comment une telle supercherie a-t-elle pu durer si longtemps sans être détectée ? La question reste posée et souligne les failles du système.
Le Vlaams Belang, parti qui a bâti son succès sur la dénonciation des « profiteurs », se retrouve dans une position extrêmement délicate. Bien que le parti ait suspendu Mme Sander, des rumeurs persistantes suggèrent qu’il aurait été informé de la fraude avant les élections municipales d’octobre 2024. Une situation embarrassante qui met en lumière une certaine hypocrisie et un manque de vigilance. Le quotidien Het Nieuwsblad souligne même une « sympathie tenace » des Belges pour les fraudeurs, une triste réalité qui érode la prospérité du pays et sape la confiance des citoyens.






