
Alors que les fêtes de fin d’année approchent, l’inquiétude grandit dans les foyers français concernant le budget courses de l’année à venir. Après une période d’inflation dévastatrice post-Covid-19, la moindre fluctuation des prix en rayon est scrutée avec anxiété. Les négociations commerciales entre industriels et distributeurs, véritables champs de bataille, sont censées fixer les tarifs pour 2025.
Pourtant, Michel-Édouard Leclerc, le PDG d’E.Leclerc, tente de calmer le jeu. Dans une récente interview, il affirme ne « pas croire que l’inflation revienne », minimisant les craintes. Selon lui, cette « petite musique » ne serait qu’une tactique des lobbies corporatistes pour justifier des hausses tarifaires. Un discours qui sonne creux pour de nombreux consommateurs et experts qui voient plutôt une stagnation, voire une légère déflation, comme le prétend Leclerc. Une affirmation optimiste qui contraste fortement avec la réalité quotidienne des ménages.
Malgré les affirmations de Leclerc, certains produits essentiels ont vu leurs prix s’envoler. Le café, par exemple, a grimpé de 28%, et la viande de bœuf de 20% en un an. Même si le cacao connaît une baisse rapide après une hausse spectaculaire, la tendance globale reste préoccupante pour le pouvoir d’achat. Le patron d’Intermarché, par exemple, anticipe une « hausse contenue » des prix, loin du tableau idyllique dépeint par Leclerc.
Les résultats des négociations commerciales ne seront connus qu’en mars, mais le précédent de 2025, où les industriels n’avaient obtenu qu’une fraction de leurs demandes, laisse présager des tensions. La charte signée cette année, censée « traiter à égalité » distributeurs et industriels, est perçue par certains comme une tentative de Leclerc de dédouaner les distributeurs de toute responsabilité dans la spirale inflationniste, rejetant la faute sur les industriels. Une manœuvre qui pourrait bien se retourner contre les consommateurs.








