
Le suspense est à son comble alors que l’indice des prix à la consommation (CPI) américain, baromètre crucial de l’inflation, est sur le point d’être dévoilé. Cette publication, attendue avec une anxiété palpable, risque de secouer les marchés mondiaux déjà fragilisés. Les Bourses européennes ont d’ailleurs passé la majeure partie de la journée dans le rouge, signe d’une nervosité latente face à l’incertitude économique.
Tous les regards sont braqués sur les États-Unis. La publication de l’indice CPI, suivie de près par l’inflation côté producteurs (PPI) jeudi, va inévitablement dicter la future orientation de la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed). Cette situation met la Fed dans une position extrêmement délicate : contrainte de jongler entre la lutte acharnée contre une inflation persistante et son devoir de préserver la santé du marché de l’emploi. Une tâche quasi impossible, où chaque décision pourrait entraîner des conséquences désastreuses.
Le marché anticipe majoritairement une réduction des taux d’au moins un quart de point par la Fed en septembre. Cependant, les derniers chiffres de l’emploi, étonnamment robustes, compliquent l’équation. Si l’inflation s’avère trop élevée, la Fed se retrouvera coincée, incapable de satisfaire pleinement ses deux missions. C’est un véritable casse-tête économique qui s’annonce, avec un risque élevé de déstabilisation.
Pendant ce temps, certaines entreprises connaissent des destins divergents. Eramet, par exemple, a vu son action bondir, portée par la hausse du prix du lithium due à la suspension d’une mine chinoise. À l’inverse, Valneva a chuté lourdement, effaçant les gains récents. Enfin, une nouvelle troublante émerge : Nvidia et Advanced Micro Devices auraient accepté de reverser 15% de leurs revenus de puces IA vendues à la Chine au gouvernement américain. Une mesure qui soulève des questions sur les tensions commerciales et technologiques grandissantes, ajoutant une couche d’incertitude à un tableau économique déjà sombre.