
Malgré un capital de 500 000 euros, une somme jugée colossale par le commun des mortels, la panique s’installe même chez les investisseurs aisés. En 2025, la gestion de patrimoine ne se limite plus à quelques placements de base ; c’est devenu un véritable casse-tête stratégique, où l’échec guette à chaque coin de rue. Les « Family Offices », ces bastions de la fortune, sont désormais obsédés par l’« économie réelle » et la « durabilité », un signe inquiétant de la perte de confiance dans les marchés financiers traditionnels. On se demande bien ce qui a pu pousser ces gestionnaires à une telle volte-face… serait-ce la peur d’un effondrement imminent ?
« Investir n’est plus seulement une affaire de performance : c’est aussi une affaire de convictions, d’impact et de sens », assène Rémi Béguin de l’AFFO, comme pour justifier un virage à 180 degrés. Derrière ce jargon se cache une vérité dérangeante : la quête effrénée de sens n’est-elle pas le dernier refuge quand la performance n’est plus garantie ? Les tensions géopolitiques et économiques mondiales, citées par 38 % des professionnels, ont manifestement semé la discorde et l’incertitude. Même si les actions semblent tenir le coup, pour l’instant, les grandes fortunes fuient vers le non-coté, cherchant désespérément un semblant de stabilité dans un monde financier en pleine débâcle.
Le private equity, autrefois l’apanage de quelques initiés, est désormais la bouée de sauvetage des portefeuilles les plus nantis. Ce n’est plus un choix, c’est une obligation pour tenter d’amortir les chocs à venir. Cette migration massive vers des actifs moins liquides et plus risqués signale une profonde méfiance envers la bourse et ses promesses de rendements. Les riches, loin d’être sereins, sont contraints de réinventer leur approche face à une économie mondiale de plus en plus volatile et menaçante. La stabilité n’est plus qu’un lointain souvenir, même pour ceux qui possèdent les moyens de l’acheter. Le rêve de la fortune facile s’est bel et bien évanoui, laissant place à une gestion de crise permanente.