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Le régime iranien intensifie ses exécutions, avec 841 personnes mises à mort depuis début 2025. La «chasse aux espions» s'accélère, bafouant les droits fondamentaux.

Le régime iranien, en pleine paranoïa, a procédé à une augmentation alarmante des exécutions, particulièrement depuis l’offensive israélienne de juin dernier. Les Nations Unies ont révélé que pas moins de 841 personnes ont été exécutées en Iran depuis début 2025, un chiffre qui glace le sang et qui ne cesse de grimper. Rien qu’en juillet, 110 condamnations à mort ont été appliquées, soit plus du double par rapport à l’année précédente. Une spirale infernale qui démontre la dérive autoritaire du pouvoir en place.

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, avait déjà tiré la sonnette d’alarme fin juillet, dénonçant une situation «profondément inquiétante». Le respect des procédures judiciaires est un lointain souvenir : les procès se déroulent à huis clos, bafouant toute notion de procès équitable. Une mascarade judiciaire qui pave la voie à des exécutions arbitraires, sous couvert d’une prétendue «chasse aux espions» au service d’Israël.

Depuis l’élimination de plusieurs membres de la caste dirigeante iranienne par Israël, la répression interne s’est considérablement durcie. Le Parlement iranien, loin de calmer le jeu, a même approuvé un projet de loi qui rendrait la peine capitale automatique pour toute accusation de «coopération avec des gouvernements hostiles», visant clairement Israël et les États-Unis. Un aveu de faiblesse d’un régime aux abois qui voit des ennemis partout.

Amnesty International confirme ce sombre tableau, soulignant que des dizaines d’individus ont été arrêtés pour collaboration présumée avec Israël, et huit d’entre eux ont déjà été condamnés à mort. Les aveux sont extorqués sous la torture et la menace, comme en témoigne le cas de deux dissidents politiques exécutés après un procès expéditif, privés d’avocats et de tout droit à la défense. Hussein Baoumi, d’Amnesty, dénonce l’«instrumentalisation par les autorités iraniennes de la peine de mort en vue d’exercer un contrôle et d’instiller la peur parmi la population». Un régime qui se sent en danger et qui, selon la journaliste Sara Saïdi, utilise la violence comme dernier rempart pour étouffer toute opposition. Une situation terrifiante qui ne manquera pas de s’aggraver.