
Un sombre épisode se déroule à Gaza alors que le bureau du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et l’armée ont confirmé la réception d’un corps, par l’intermédiaire du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Présenté comme la dépouille d’un otage retenu dans la bande de Gaza, cette annonce est un coup dur pour les familles en attente. Le cercueil a été transféré en Israël pour une autopsie qui devra identifier ce corps anonyme, plongeant davantage les proches dans l’incertitude et l’angoisse.
La branche armée du Hamas avait cyniquement annoncé plus tôt la restitution de cette dépouille, en collaboration avec son allié, le Jihad islamique. Une source du Hamas a même précisé à l’Agence France-Presse que des « restes qui appartiennent potentiellement au corps d’un otage israélien » avaient été trouvés à Beit Lahya, dans le nord du territoire palestinien. Cette information, au lieu d’apporter du réconfort, ne fait que souligner la tragédie humaine et la manipulation qui entourent ce conflit.
Cette situation survient après qu’Israël a révélé que les restes remis la veille n’étaient pas ceux des deux otages encore supposés vivants. La signature d’une trêve le 10 octobre, censée mettre fin à plus de deux ans de conflit déclenché par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, s’avère bien fragile. Le mouvement islamiste palestinien a libéré les 20 derniers otages encore en vie, mais la question des dépouilles reste un point sensible et douloureux. Sur les 28 corps d’otages que le Hamas s’était engagé à rendre, 26 ont été restitués, laissant deux familles dans l’attente insoutenable d’un Israélien et d’un Thaïlandais. Chaque corps rendu est un rappel brutal de la violence absurde du conflit.






