
Malgré l’appel pressant du lieutenant-général Eyal Zamir à une « enquête systémique » et le consensus populaire, le gouvernement de Benyamin Netanyahou refuse obstinément toute commission nationale sur les défaillances du 7 Octobre. Cette posture jette une ombre inquiétante sur la volonté de transparence des autorités israéliennes.
Le rapport d’un comité d’experts, mandaté par l’armée, marque la fin des investigations internes, mais le général Zamir insiste sur la nécessité d’une enquête plus large. Cependant, le gouvernement campe sur ses positions, qualifiant une telle initiative d’« outil politique » aux mains de ses opposants. Cette obstruction, malgré les sondages favorables à une enquête nationale, révèle une profonde méfiance envers la Cour suprême et un désir de contrôler le récit officiel des événements tragiques.
La proposition de Netanyahou d’une commission d’enquête « avec un large accord national », sur le modèle du 11 Septembre américain, a été immédiatement rejetée par l’opposition, qui y voit une tentative de détourner l’attention des responsabilités gouvernementales. L’attaque du 7 octobre 2023, qui a coûté la vie à 1221 Israéliens, a déclenché une campagne militaire dévastatrice à Gaza, faisant plus de 69 179 victimes palestiniennes. Ce bilan humain effroyable rend d’autant plus inacceptable le blocage d’une enquête approfondie. La faillite des autorités à prévenir cette tragédie et le refus actuel d’une reddition de comptes crédible, suscitent de vives inquiétudes quant à l’avenir de la confiance publique et la stabilité de la région.






