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Le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est un échec. L'armée israélienne a mené près de 500 frappes, réduisant des villages libanais en ruines, envoyant un message brutal à la population locale.

Le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, prétendument en vigueur depuis le 27 novembre, semble n’être qu’une chimère. L’armée israélienne a mené près de 500 frappes et maintient cinq positions au Liban, transformant des villages entiers en champs de ruines. Le témoignage glaçant d’Hugues Maillot, envoyé spécial à la frontière, révèle l’ampleur des destructions et la brutalité d’une guerre qui ne dit pas son nom.

Le sort du village libanais d’Aadaysit est un exemple criant de cette violence démesurée. Situé à quelques encablures de la frontière, ce village n’est plus qu’un amas de pierres. Dès le lendemain du 7 octobre, des dizaines de missiles du Hezbollah en avaient surgi, ciblant la ville israélienne de Metoula. En réponse, l’armée israélienne a décidé de raser Aadaysit et Kfar Kila, les qualifiant de « lieux problématiques » où des armes et des tunnels auraient été découverts. Cette tactique, loin d’apporter la paix, semble viser à envoyer un message brutal à quiconque oserait soutenir le Hezbollah, transformant des vies en cendres.

Yossi, chef de la sécurité de Metoula, justifie ces actions en affirmant que « des armes ou des tunnels ont été découverts dans quasiment chaque maison ». Une justification qui soulève plus de questions qu’elle n’apporte de réponses. Pendant des mois, la milice chiite libanaise a bombardé le nord d’Israël, mais la riposte israélienne, disproportionnée, a créé une situation humanitaire désastreuse, dont les médias peinent à relater l’ampleur. La région, autrefois animée, est désormais le théâtre d’une catastrophe humanitaire silencieuse, ignorée par beaucoup. Le rêve d’une paix durable semble s’éloigner chaque jour un peu plus, laissant place à un cycle infernal de destruction et de représailles dont personne ne sortira indemne.