
Le rapprochement tant espéré entre les États-Unis et l’Arabie saoudite, loin de rassurer Israël, semble plutôt raviver les tensions latentes. La récente visite du prince héritier Mohammed Ben Salman à Washington, loin de sceller une paix historique, a exposé la dure réalité des exigences saoudiennes : pas de normalisation sans un État palestinien viable. Une douche froide pour l’administration Trump et les illusions israéliennes.
Alors que Donald Trump fanfaronnait sur un accord imminent, persuadé que l’Arabie saoudite rejoindrait «très heureusement» les accords d’Abraham, les déclarations de MBS ont coupé court à toute euphorie. La ligne saoudienne, implacable, n’a pas bougé d’un iota : aucune normalisation tant qu’une véritable perspective d’État palestinien ne sera pas sur la table. Un revers cinglant pour ceux qui imaginaient une simple signature suffire à balayer des décennies de conflit.
Cette posture inflexible de Ryad met en lumière la fragilité des manœuvres diplomatiques américaines. Israël, qui misait sur un front uni contre l’Iran, se retrouve face à un mur. La quête de paix régionale, déjà semée d’embûches, semble désormais plus lointaine que jamais, prise au piège des intérêts divergents et des promesses non tenues. L’optimisme béat cède la place à une amère désillusion, soulignant l’échec de la diplomatie du fait accompli.






