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Le gouvernement de Benyamin Netanyahou s'effondre, perdant le soutien crucial de partis ultraorthodoxes sur la conscription. Une crise qui révèle l'isolement du Premier ministre face aux pressions internes et externes.

La coalition de Benyamin Netanyahou est au bord du précipice, subissant une hémorragie de soutien qui révèle les fractures profondes de la politique israélienne. En seulement trois jours, le gouvernement a perdu l’appui crucial de deux partis ultraorthodoxes, une défection majeure qui souligne la fragilité de sa majorité parlementaire. Le parti Shas, suivi par le « Judaïsme unifié de la Torah », a claqué la porte, dénonçant l’échec du gouvernement à maintenir l’exemption controversée du service militaire pour les étudiants religieux.

Cette situation critique intervient alors qu’Israël est engagé dans une guerre éprouvante à Gaza et sur de multiples fronts au Moyen-Orient. La pression monte sur Netanyahou, non seulement de l’opposition, qui exige des élections anticipées, mais aussi de son propre parti, le Likoud. L’exemption de conscription, un arrangement historique datant de 1948, est devenue un point de discorde majeur, exacerbant les tensions au sein d’une société déjà polarisée.

Le sort du gouvernement Netanyahou repose désormais sur un fil, avec une majorité réduite à 61 sièges sur 120. Si le Shas venait à quitter définitivement la coalition, le gouvernement deviendrait minoritaire, plongeant Israël dans une incertitude politique sans précédent. Cette crise met en lumière l’incapacité de Netanyahou à concilier les exigences des partis ultraorthodoxes, qui voient l’étude des textes sacrés comme une ligne rouge infranchissable, avec la nécessité pressante de renforcer les rangs de Tsahal face aux défis sécuritaires croissants. Le pays s’enfonce dans une impasse, le leadership actuel semblant incapable de trouver une issue à cette crise existentielle.