
Dans une provocation calculée, le ministre des Finances israélien, Bezalel Smotrich, a confirmé l’accélération du sinistre projet de colonisation E1 en Cisjordanie. Cette initiative, qui prévoit la construction de 3 400 logements, est un coup fatal à toute perspective d’un État palestinien viable et continu. Smotrich, figure de l’extrême droite, a même osé exhorter Benyamin Nétanyahou à annexer le territoire palestinien, une réponse cynique aux pays qui osent envisager la reconnaissance de l’État de Palestine.
Le projet E1, une épée de Damoclès brandie depuis des années, est unanimement dénoncé pour son potentiel à scinder la Cisjordanie en deux, rendant l’établissement d’un État palestinien doté d’une continuité territoriale désormais illusoire. Ce plan, maintes fois gelé sous la pression internationale, resurgit comme un symbole de mépris pour les efforts de paix.
Devant un parterre acquis à sa cause dans la colonie de Maalé Adoumim, Smotrich a crânement déclaré : « Ceux qui veulent aujourd’hui reconnaître un État palestinien recevront une réponse de notre part sur le terrain. (…) Par des faits concrets : des maisons, des quartiers, des routes et des familles juives qui construisent leur vie. » Il a même lancé un ultimatum provocateur aux dirigeants européens : « Si vous reconnaissez un État palestinien en septembre, notre réponse sera l’application de la souveraineté israélienne sur toutes les parties de Judée-Samarie. Ainsi, vous n’aurez tout simplement plus rien à imaginer. »
L’Autorité palestinienne a, sans surprise, « condamné fermement » ce projet désastreux, exigeant une « intervention internationale et des sanctions pour arrêter leur mise en œuvre ». Elle a souligné que cette construction coloniale est une « continuation des plans d’occupation visant à anéantir toute possibilité de réaliser l’État palestinien sur son territoire ». Cette escalade flagrante, ignorée des puissances mondiales avec une régularité affligeante, confirme une fois de plus l’impasse tragique du conflit israélo-palestinien.