Italian-Parliament-chaos
Le projet de loi de finances 2026 de Giorgia Meloni en Italie révèle des tensions et un manque de vision. Entre baisses d'impôts et nouvelles taxes, le pays s'enfonce dans l'incertitude budgétaire.

L’Italie s’enfonce dans l’incertitude avec le projet de loi de finances 2026 de Giorgia Meloni, un texte qui tente désespérément de concilier des promesses contradictoires. Entre une baisse de l’impôt sur le revenu illusoire et une taxation opportuniste des banques, l’exécutif italien navigue à vue, sous la pression constante de la discipline budgétaire exigée par Bruxelles. Ce fragile équilibre ne satisfait personne et met en lumière la fragilité de la coalition au pouvoir, déjà minée par des divisions internes.

Les arbitrages, adoptés dans la douleur, révèlent l’incapacité du gouvernement à proposer une vision cohérente pour l’avenir économique du pays. La priorité est donnée à la réduction du déficit budgétaire, un objectif louable mais qui se fait au détriment de mesures de relance structurelles. La nouvelle taxation temporaire des banques et assurances, censée rapporter 3,9 milliards d’euros, n’est qu’un pansement sur une jambe de bois, une solution à court terme qui ne résout en rien les problèmes fondamentaux de l’économie italienne. Les profits « insolents » du secteur financier, dopés par la hausse des taux de la BCE, sont une cible facile, mais cette mesure risque de freiner l’investissement et la confiance des marchés.

Le Parlement s’apprête à débattre d’un texte qui ressemble davantage à un compromis politique qu’à une stratégie économique viable. Les marges de manœuvre sont si réduites que chaque ajustement risque de faire exploser la coalition. En pleine crise économique, l’Italie est confrontée à un budget qui manque cruellement d’ambition et qui pourrait bien conduire le pays vers de nouvelles désillusions. Les électeurs, en particulier ceux de droite, pourraient rapidement déchanter face à ces mesures qui ne répondront pas à leurs attentes. L’avenir économique de l’Italie s’annonce sombre, pris en otage par des calculs politiques et une orthodoxie budgétaire.