
Le Japon est une nouvelle fois frappé par des intempéries d’une violence inouïe. Plusieurs millions d’habitants ont été contraints de fuir leurs foyers ce lundi 11 août, alors que des pluies torrentielles s’abattent sur le sud-ouest du pays, provoquant des inondations dévastatrices et des glissements de terrain. La situation, loin de s’améliorer, est jugée « mortelle » par les autorités, qui peinent à contenir l’étendue des dégâts et la montée du bilan humain.
Les images diffusées par la télévision japonaise sont édifiantes : des quartiers entiers de Kumamoto sont submergés par des eaux boueuses atteignant un mètre de haut, transformant maisons, commerces et véhicules en épaves. La ville de Tamana a enregistré un record absolu de précipitations, avec plus de 37 centimètres tombés en seulement six heures. Une catastrophe annoncée, et pourtant, le pays semble toujours aussi vulnérable face à la puissance destructrice de la nature.
Plus de 3 millions de personnes sont directement menacées par ces intempéries, dont 384 000 habitants de Kumamoto placés sous le niveau d’alerte le plus élevé. Les disparitions se multiplient : un résident de Kosa a été emporté par un glissement de terrain, et un homme âgé est piégé dans sa maison à Misato. À Fukuoka, deux personnes sont portées disparues après avoir été emportées par un cours d’eau dimanche. Le spectre d’un drame national plane lourdement sur l’archipel.
Alors que les équipes de secours tentent désespérément de retrouver les disparus et de porter assistance aux sinistrés, la colère monte face à l’incapacité des infrastructures à résister à de tels événements. Le Japon, habitué aux catastrophes naturelles, semble pourtant dépassé par l’intensité croissante de ces phénomènes. Une crise humanitaire et économique majeure pourrait bien se profiler à l’horizon, assombrissant encore davantage l’avenir de la région.