
Un an après la « parenthèse enchantée » des Jeux olympiques de Paris 2024, le bilan semble bien moins reluisant que les organisateurs ne le claironnent. Si la cérémonie d’ouverture sur la Seine a pu éblouir un temps, la réalité du terrain révèle une série de problèmes persistants et un héritage qui divise. La panique initiale, marquée par des attaques massives sur le réseau TGV et des intempéries, n’était qu’un avant-goût des complications à venir. Les promesses d’une ferveur nationale durable ont rapidement cédé la place aux doutes et aux déceptions.
Malgré les discours officiels vantant un « héritage matériel » considérable, la réalité est plus nuancée. Le centre aquatique olympique de Saint-Denis et les piscines rénovées tentent de masquer le déficit d’équipements en Seine-Saint-Denis, département qui a pourtant concentré 80% des investissements publics des JOP. Les 4 000 logements issus des villages des athlètes et des médias ne suffisent pas à masquer les controverses autour du logement, notamment la mobilisation des résidences étudiantes et le « nettoyage social » des rues.
Le démontage des installations, comme le Stade Tour Eiffel sur le Champ-de-Mars, rappelle le caractère éphémère d’une liesse dont le coût reste un point sensible. Les polémiques ont émaillé toute la période préparatoire et pendant les Jeux, allant des conditions de travail sur les chantiers aux prix exorbitants des billets, en passant par la baignade problématique dans la Seine et les critiques acerbes des athlètes sur l’organisation. La France espérait rayonner, mais les JO de Paris 2024 ont surtout mis en lumière ses failles, laissant un goût amer pour beaucoup.