
L’ancien conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, se retrouve au cœur d’une nouvelle tempête politique, inculpé de 18 chefs d’accusation pour divulgation de documents liés à la défense nationale. Cette action survient après une perquisition du FBI et renforce les craintes d’une chasse aux sorcières menée par Donald Trump, bien décidé à régler ses comptes avec ses détracteurs.
Le climat politique américain se tend davantage alors que Trump, de retour à la Maison-Blanche, intensifie sa campagne de représailles. Bolton, 76 ans, rejoint ainsi l’ancien directeur du FBI James Comey et la procureure générale de New York Letitia James sur la liste des personnalités ciblées par le président. Les accusations contre Bolton, révélées par des documents judiciaires en grande partie caviardés, incluent la rétention et la divulgation d’informations classifiées, et font même état d’un possible piratage de sa messagerie par une entité étrangère.
Cette escalade n’est pas sans rappeler la féroce bataille autour du livre de Bolton, publié en 2020, où il dépeignait Trump comme « inapte à diriger les États-Unis ». La tentative désespérée de la Maison-Blanche de bloquer la publication avait déjà mis en lumière les profondes divisions et la rancœur tenace entre les deux hommes. Aujourd’hui, avec l’inculpation de Bolton, les observateurs craignent une dérive autoritaire où le pouvoir serait utilisé pour museler toute opposition. L’impunité des proches du président, et la persécution de ses opposants, ne cesse de créer des tensions dans le paysage politique américain.
Ces événements ne sont que les prémices de ce qui pourrait être une période sombre pour la démocratie américaine, où la justice semble être instrumentalisée à des fins personnelles. Le remplacement expéditif du procureur du district est de Virginie par une conseillère de la Maison-Blanche, Lindsey Halligan, puis le lancement des poursuites contre Comey et James, accusés respectivement d’entrave et de fausses déclarations, accentuent le sentiment d’une justice à deux vitesses, dictée par les caprices d’un président revanchard.







