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Le mois de juillet 2025 se classe comme le troisième plus chaud jamais enregistré, un signe inquiétant que la crise climatique s'aggrave. Records de chaleur, inondations et sécheresses dévastatrices se multiplient, confirmant l'urgence d'agir face à une catastrophe imminente.

Malgré les apparences, le mois de juillet 2025 s’inscrit comme le troisième mois de juillet le plus chaud jamais enregistré sur Terre, un sombre rappel que la crise climatique est loin d’être enrayée. L’observatoire européen Copernicus a sonné l’alarme, soulignant qu’un simple répit ne signifie en aucun cas un arrêt du désastre.

Carlo Buontempo, directeur du service Copernicus sur le changement climatique (C3S), l’a affirmé sans détour : « Deux ans après le mois de juillet le plus chaud jamais enregistré, la récente série de records de température mondiale est terminée. Pour l’instant. Mais cela ne signifie pas que le changement climatique s’est arrêté. » Un avertissement sinistre, alors que le mois a affiché une moyenne de 1,25°C de plus que l’ère préindustrielle, franchissant régulièrement la barre critique de 1,5°C fixée par l’accord de Paris. Cette hausse, apparemment minime, est pourtant suffisante pour amplifier des phénomènes météorologiques extrêmes déjà dévastateurs.

Les conséquences sont déjà là, et elles sont tragiques. Le mois dernier a vu le thermomètre dépasser les 50°C en Turquie pour la première fois, tandis que des pluies torrentielles ont causé la mort de centaines de personnes en Chine et au Pakistan. Les incendies ravagent des dizaines de milliers d’hectares, notamment au Canada, et l’Espagne a enregistré plus de mille décès liés à la chaleur. Ces événements confirment la terrifiante réalité : le réchauffement climatique n’est pas une menace lointaine, mais une catastrophe en cours.

L’urgence est d’autant plus pressante que le monde continue de brûler massivement des combustibles fossiles, accentuant la libération de CO₂. Carlo Buontempo est catégorique : « À moins de stabiliser rapidement les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, nous devons nous attendre non seulement à de nouveaux records de température, mais aussi à une aggravation de ces impacts, et nous devons nous y préparer. » Une préparation qui semble dérisoire face à l’inaction globale. Les moyennes mondiales, basées sur des milliards de relevés, attestent d’une situation désastreuse : 11 pays ont connu leur mois de juillet le plus chaud depuis au moins 1970, sept d’entre eux étant en Asie.

L’Europe n’est pas épargnée, avec une grande partie du continent au-dessus des normales saisonnières et une sécheresse record touchant plus de la moitié des sols européens et le pourtour méditerranéen, un phénomène inédit depuis 2012. Même les océans souffrent, avec un troisième mois de juillet le plus chaud jamais enregistré et des records locaux battus en mer de Norvège et dans l’Atlantique Nord. L’étendue de la banquise arctique a diminué de 10% par rapport à la moyenne, tandis que la glace de mer dans l’Antarctique est au troisième rang des plus faibles surfaces jamais observées. Le constat est sans appel : la planète est en péril, et le semblant de répit de juillet 2025 n’est qu’un prélude à des événements bien pires.