
Un scandale éclate autour d’une entreprise de marbrerie funéraire, MCGP de Lunéville, accusée d’avoir profané une sépulture pour une dette dérisoire. Cette affaire, portée devant le tribunal judiciaire de Nancy, met en lumière les pratiques douteuses de certaines sociétés et les conséquences dramatiques qu’elles peuvent avoir sur des familles déjà endeuillées.
Les faits remontent au 1er novembre 2024, lorsque Madame X, en se rendant au cimetière de Tomblaine pour honorer ses défunts, a découvert avec horreur le monument familial démonté et endommagé. La raison ? Une dette de 400 euros que la société MCGP prétendait devoir lui être réglée. Une menace à peine voilée avait précédé cet acte, la société ayant prévenu qu’elle démonterait le monument en cas de non-paiement.
MCGP a tenté de justifier son acte par une clause contractuelle lui permettant de reprendre la « marchandise » en cas de défaut de paiement. Une argumentation jugée révoltante par Madame X, qui a rappelé que la pierre tombale était sa propriété. Le litige portait sur 400 euros, un solde impayé dû à des retards d’exécution de la part de MCGP pour des travaux réalisés en 2023, mais facturés en 2021.
Le tribunal a tranché le 14 octobre, reconnaissant une « voie de fait » et une « atteinte au droit de propriété » de Madame X. La société MCGP a été lourdement condamnée à reposer et réparer le monument funéraire, sous astreinte de 150 euros par jour de retard. Une décision qui, bien que juste, ne saurait effacer le choc et la douleur infligés à une famille. Cette affaire soulève des questions inquiétantes sur l’éthique des entreprises funéraires et la protection des droits des consommateurs face à de telles abus de pouvoir.








