
Le Kosovo est plongé dans une crise politique sans précédent, le Parlement ayant échoué pour la cinquante-quatrième fois à élire sa présidence. Cette impasse survient alors que la Cour constitutionnelle avait fixé une date butoir cruciale, menaçant de paralyser totalement le jeune pays. La situation est d’une gravité alarmante, sans solution apparente à l’horizon.
Malgré des tentatives répétées, les députés n’ont pas réussi à former une majorité claire depuis les élections de février. Le parti Vetëvendosje (« Autodétermination », VV) du premier ministre sortant, Albin Kurti, n’a pas obtenu la majorité absolue avec ses quarante-huit sièges sur 120, le forçant à une quête infructueuse de partenaires de coalition.
Cette incapacité à élire un président du Parlement a des conséquences désastreuses : aucun gouvernement ne peut être formé, laissant le pays dans un vide institutionnel dangereux. La Cour constitutionnelle, déjà intervenue, a statué que les députés n’auront plus le droit de voter ou de faire passer des mesures à partir de ce samedi, plongeant le Kosovo dans une période d’incertitude totale jusqu’au 8 août.
Les recours déposés par l’opposition, accusant le parti de M. Kurti de légiférer sans cadre légal, ajoutent une couche de complexité à cette crise déjà inextricable. Le Kosovo, la plus jeune nation d’Europe, fait face à une situation qui pourrait bien définir son avenir de manière des plus sombres. L’absence de gouvernement fonctionnel pourrait entraîner la perte de fonds européens cruciaux, aggravant encore la situation économique et sociale déjà précaire.