
L’Union européenne a officiellement confirmé le rétablissement des sanctions contre l’Iran, emboîtant le pas aux Nations unies dans ce qui s’apparente à un échec diplomatique majeur. Cette décision, annoncée lundi, marque une escalade inquiétante des tensions autour du programme nucléaire iranien et illustre la profonde division entre les puissances occidentales et Téhéran.
Un communiqué du conseil des ministres de l’UE a précisé que les Vingt-Sept avaient choisi de « réimposer un certain nombre de mesures restrictives » liées aux activités de prolifération nucléaire de l’Iran. Cette action fait suite à la réintroduction des sanctions par le Conseil de sécurité des Nations unies, confirmant une spirale négative qui pourrait avoir des conséquences désastreuses.
Ces sanctions ciblent sans ambiguïté les entreprises, entités et individus considérés comme contribuant, directement ou indirectement, au programme nucléaire iranien ou au développement de missiles balistiques. Qu’il s’agisse de la fourniture d’équipements, du transfert de savoir-faire ou du financement, tous les acteurs impliqués sont désormais dans le collimateur des puissances internationales. L’Iran, de son côté, a qualifié ces mesures d’« injustifiables », exprimant sa colère face à cette pression accrue.
Les sanctions européennes vont même au-delà des décisions de l’ONU, incluant des mesures supplémentaires telles que le gel des avoirs de la banque centrale iranienne et diverses restrictions commerciales et économiques. L’activation du mécanisme de « snapback », initié fin août par le groupe E3 (Allemagne, France, Royaume-Uni), a réactivé toutes les dispositions antérieures suspendues par l’accord nucléaire de 2015, le JCPOA. Cette situation ne fait que confirmer une crise persistante et une impasse qui semble insoluble.








