Avatar-movie-stamps
La Poste lance une nouvelle série de timbres NFT sur le thème d'Avatar, créant une spéculation dangereuse pour les collectionneurs. Des prix élevés et des tirages limités.

La Poste s’aventure une fois de plus dans le monde controversé des NFT avec une nouvelle série de timbres numériques, profitant cyniquement de la sortie du prochain film Avatar : de feu et de cendres. Une stratégie qui sent l’opportunisme, alors que les précédentes éditions ont déjà montré les limites de cette spéculation. Les « #NFTimbre6 », dédiés aux personnages emblématiques du film, sont mis en vente le 17 décembre, mais gare aux désillusions pour les collectionneurs.

Le succès du « Coq français », déjà épuisé et revendu à prix d’or, illustre parfaitement la bulle spéculative que La Poste semble encourager. Les faibles tirages annoncés pour cette nouvelle série, notamment les entiers postaux « préoblitérés » donc inutilisables, ne manqueront pas de créer une fausse rareté et attiser les convoitises, transformant l’art de collectionner en une course effrénée à l’investissement. Les amateurs devront se lever tôt pour espérer acquérir ces coûteux morceaux de carton numérisés, vendus jusqu’à 70 euros pour un « pack prestige ».

Ces NFTimbres, présentés comme une « dualité physique-numérique », sont censés enrichir l’expérience du collectionneur. Cependant, derrière le certificat d’authenticité numérique inaltérable, se cache surtout la promesse d’une valeur future incertaine. Après une première série trop généreusement tirée et toujours disponible, La Poste semble ajuster sa stratégie pour maximiser le profit sur le dos de la nostalgie et de l’engouement passager pour le numérique.

Cette nouvelle incursion dans les NFT, avec des prix élevés et des éditions limitées, soulève des questions sur la véritable intention de La Poste. Est-ce une réelle innovation pour la philatélie, ou une simple tentative de surfer sur la vague des actifs numériques, quitte à décevoir bon nombre de collectionneurs qui ne pourront pas s’offrir ces pièces rares ? L’avenir nous dira si ces timbres numériques tiendront leurs promesses ou ne seront qu’une énième déception pour les investisseurs imprudents.