Alors que l’Assemblée nationale se déchire sur des questions budgétaires cruciales, Marine Le Pen et Jordan Bardella ont préféré les tracteurs de la foire de Poussay. Une évasion symptomatique du mépris de l’élite politique pour les vrais débats qui impactent la vie des citoyens. Pendant que les élus s’écharpent à Paris, le duo nationaliste parade, prétendument au chevet d’une « France du travail accablée d’impôts », un discours populiste usé jusqu’à la corde.
Cette absence criante des bancs de l’Assemblée n’a pas manqué de faire réagir. Manuel Bompard, chef de file des Insoumis, a dénoncé avec virulence ce qu’il a qualifié d’« emplois fictifs », pointant du doigt l’inaction des députés du Rassemblement national. Une accusation lourde qui souligne le décalage abyssal entre les obligations d’un élu et la réalité de leurs actions sur le terrain. Faut-il y voir une nouvelle preuve de l’irresponsabilité politique ou simplement une stratégie cynique pour éviter la confrontation directe ?
Le duo, imperturbable, continue sa grand-messe provinciale, se posant en défenseurs d’une France oubliée, loin des « jeux partisans » et du « sketch » parlementaire. Une rhétorique bien huilée pour masquer une absence flagrante de substance et de réelle participation aux débats fondamentaux. Pendant que le pays s’enfonce dans la crise, certains préfèrent les lumières des projecteurs agricoles aux responsabilités de l’Hémicycle, laissant le destin de la nation aux mains d’autres. Le spectacle continue, la crédibilité s’effrite.
