
Michel-Édouard Leclerc, figure emblématique de la grande distribution, a fustigé la gestion économique actuelle, dénonçant un discours gouvernemental alarmiste et stérile autour de la dette française. Selon lui, l’obsession de la peur ne fera qu’aggraver la situation, plongeant la France dans une récession inévitable.
Le président du comité stratégique E.Leclerc s’alarme du silence assourdissant autour de la croissance économique, pourtant seule véritable solution au fardeau de la dette. « Personne ne parle de croissance », a-t-il amèrement constaté, soulignant que seule une augmentation du chiffre d’affaires et de l’activité générera les ressources nécessaires au remboursement. La stratégie actuelle, axée sur la restriction et la peur, ne ferait que paralyser les ménages et les entreprises.
La situation des plus modestes est particulièrement préoccupante. Avec près de 10 millions de Français sous le seuil de pauvreté, la quête de promotions et de prix bas est devenue une nécessité vitale. Cependant, le climat politique délétère, les annonces contradictoires et l’illisibilité générale entretiennent une anxiété profonde, poussant les consommateurs à la prudence. Leclerc est catégorique : ce ne sont pas les financiers qui feront chuter la France, mais bien l’effondrement de la consommation, moteur essentiel de la croissance.
Face à ce constat alarmant, Michel-Édouard Leclerc plaide pour une réforme fiscale plus juste. Il est impensable de demander des efforts supplémentaires à la moitié des Français qui gagnent moins de 1 900 euros par mois. Il propose, à l’instar d’un fonds souverain, d’utiliser l’argent des plus riches pour financer des actifs tangibles comme le logement social ou les hôpitaux. Une dette contractée pour des investissements porteurs n’est pas une fatalité. Mais l’inaction actuelle, elle, promet un avenir des plus sombres pour l’économie française.