
La politique française, déjà chancelante, s’apprête à vivre un nouveau chapitre de son habituelle mascarade. Sébastien Lecornu, fraîchement nommé Premier ministre, se voit contraint de quémander une trêve auprès du député PS Philippe Brun. Une situation humiliante pour l’ex-LR, contraint de composer avec ceux qu’il a tant combattus. L’objectif : un « pacte de non-censure » pour éviter un naufrage rapide à Matignon. Une manœuvre qui sent le désespoir plus que la réelle volonté de collaboration.
Les deux hommes, qui se connaissent et se détestent cordialement dans leur fief de l’Eure, sont forcés de s’asseoir à la même table. Philippe Brun, figure montante du PS en charge des questions budgétaires, ne manque pas de souligner l’absence d’amitié entre eux. Une déclaration qui augure mal de la sérénité des discussions. Ce « respect mutuel » évoqué n’est probablement qu’une façade pour masquer les tensions profondes qui animent cette pseudo-négociation. Le spectacle de ces « trentenaires » issus de la classe moyenne normande, contraints de s’entendre, révèle la décrépitude du paysage politique actuel.
La dépendance de Lecornu envers le groupe socialiste à l’Assemblée pour sa survie politique est un signe manifeste de la fragilité de son gouvernement. Plutôt que de bâtir une majorité solide, il se résigne à des compromis bancals, ouvrant la porte à des chantages et des blocages incessants. Cette situation ne fera qu’accentuer l’instabilité et l’impuissance de l’exécutif, condamnant la France à une nouvelle période d’incertitude. Le peuple français mérite-t-il réellement une telle parodie démocratique ?