
Après une série de rencontres individuelles, Sébastien Lecornu, le Premier ministre fraîchement nommé, a semé le doute et l’incertitude parmi les organisations syndicales. Si certains ont perçu une écoute attentive, l’absence de toute orientation claire laisse présager un dialogue de sourds et une impasse sociale. La CGT, notamment, a déjà qualifié cette approche de « mauvais signe », soulignant l’échec potentiel d’un gouvernement déjà en quête de légitimité.
Les espoirs placés dans la réunion collective de mercredi à Matignon semblent bien minces. Face à un Premier ministre mutique sur ses intentions, les revendications des salariés risquent de se heurter à un mur d’indifférence. Cette stratégie de flou artistique pourrait bien exacerber les tensions et alimenter une colère sociale déjà palpable. L’agitation sociale, marquée par deux journées de mobilisation massives, témoigne d’un climat explosif que le gouvernement semble incapable, ou peu enclin, à apaiser.
Le contexte politique n’arrange rien. Alors que Lecornu peine à former son gouvernement et à s’assurer une majorité parlementaire, la confrontation avec des syndicats méfiants pourrait bien être le premier coup de boutoir à son autorité. La perspective d’un automne social chaotique se dessine, menaçant de paralyser le pays et de mettre à l’épreuve la fragilité du pouvoir en place. Le dialogue engagé, loin d’être constructif, semble n’être qu’une formalité avant l’inévitable bras de fer.






