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Le gouvernement Lecornu embrase le front social en maintenant le cap sur les retraites à 64 ans, provoquant la fureur des syndicats qui dénoncent un dialogue stérile.

Le gouvernement Lecornu, loin de l’apaisement promis, a déclenché une vague de colère syndicale après la publication de ses orientations budgétaires pour 2026. Les principales organisations de salariés dénoncent un dialogue de sourds, affirmant qu’aucune de leurs revendications n’a été prise en compte lors des récentes discussions à Matignon. C’est un véritable camouflet pour le monde du travail, qui voit ses préoccupations balayées d’un revers de main.

La question des retraites reste un point de discorde majeur, une pierre d’achoppement que le gouvernement refuse de déplacer. Sébastien Lecornu a clairement affirmé son intention de maintenir l’âge de départ à 64 ans, une mesure imposée en 2023 et toujours âprement contestée par les travailleurs. Le seul semblant d’ouverture concerne des améliorations pour les femmes et les métiers pénibles, une concession jugée largement insuffisante face à l’ampleur du rejet. L’exécutif persiste dans une voie qui ne fait qu’aggraver les tensions sociales.

Quant à l’indemnisation des chômeurs, l’incertitude demeure. Lecornu entretient le flou sur un éventuel durcissement des règles, se contentant d’évoquer un réexamen des ruptures conventionnelles. Ces dernières, censées favoriser un accord mutuel, seraient selon lui sujettes à des «abus», laissant présager de nouvelles restrictions pour les salariés. Le gouvernement semble déterminé à serrer la vis, même au prix d’une détérioration des conditions de travail et d’une précarisation accrue. Le dialogue social tourne à la confrontation, menaçant de plonger le pays dans une nouvelle période de troubles.