
Un drame déchirant a secoué le zoo de Leipzig, où le service vétérinaire a dû prendre une décision impensable : euthanasier trois bébés tigres de Sibérie. La raison ? Leur propre mère, Yushka, une primipare, les a cruellement abandonnés, refusant de les allaiter après seulement quelques heures de tendresse initiale. Une preuve glaçante de la fragilité de la vie sauvage en captivité.
Initialement, Yushka, qui mettait bas pour la première fois, semblait exemplaire. Mais, sans aucune raison apparente, la tigresse s’est soudainement détournée de ses petits, les laissant à leur triste sort. Deux jours d’une agonie lente ont suivi, voyant les tigreaux sombrer dans une faiblesse irréversible. Le vétérinaire Andreas Bernhard a confirmé la « lourde responsabilité » de cette décision, affirmant que l’euthanasie était inévitable pour leur épargner une « mort par inanition ». Un constat accablant pour un établissement censé protéger ces espèces.
Ce comportement, qualifié d’interruption d’élevage, est malheureusement courant chez les jeunes mères inexpérimentées en captivité, une réalité brutale que le directeur du zoo, Jörg Junhold, a dû admettre. Les tigres de Sibérie, ou tigres de l’Amour, déjà au bord de l’extinction avec seulement quelques centaines d’individus à l’état sauvage, voient ainsi leurs chances de survie compromises, même derrière les barreaux d’un zoo censé être leur refuge. Cette tragédie rappelle une autre affaire récente où le zoo de Nuremberg a abattu douze babouins pour « surpopulation », déclenchant la fureur des défenseurs des animaux. Ces incidents soulèvent des questions troublantes sur la gestion et le rôle des zoos à l’ère moderne.