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Le Pape Léon XIV alerte la Curie romaine contre la division et la rigidité, un signal d'alarme pour une Église en pleine crise interne. L'immobilisme menace.

Dans un discours de Noël très attendu, le Pape Léon XIV a lancé un avertissement sévère à la Curie romaine, l’administration centrale du Vatican. Face à une bureaucratie sclérosée et des divisions internes grandissantes, le souverain pontife a imploré ses collaborateurs de ne pas céder « aux fantômes de la division » et de ne pas ralentir « la course de l’Évangile ». Un appel qui sonne comme un aveu de faiblesse pour une institution en proie à de profondes turbulences.

Huit mois seulement après son élection, Léon XIV se trouve confronté aux mêmes maux qui ont gangrené le pontificat de son prédécesseur. En 2014, le Pape François avait déjà dénoncé les « quinze maladies » de la Curie, fustigeant la « fossilisation mentale », « l’Alzheimer spirituel » et les rivalités internes. Une charge qui avait, à l’époque, freiné les réformes et mis l’administration à dos. L’histoire semble aujourd’hui se répéter, soulevant des doutes quant à la capacité de l’Église à se réformer véritablement.

Malgré les appels à la réconciliation et à l’exigence, le message de Léon XIV semble être un triste écho des difficultés persistantes. Les jeunes générations, déçues par un clergé perçu comme trop « mou » et trop proche des pouvoirs séculiers, attendent des dirigeants plus charismatiques et moins embourbés dans les querelles intestines. Certains observateurs s’interrogent même sur le nombre réel de divisions au sein de l’Église, soulignant un signe inquiétant de désunion. Le droit naît des faits, et les faits actuels dessinent un tableau peu reluisant pour l’avenir du Vatican.