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Leroy Merlin ferme deux de ses quatre magasins parisiens, Daumesnil et Rosa-Parks, d'ici 2026. Des déficits structurels et des loyers exorbitants sont en cause.

Coup dur pour Leroy Merlin à Paris : l’enseigne, emblème du bricolage, a confirmé la fermeture de deux de ses quatre grandes surfaces intra-muros d’ici 2026. Les magasins de Daumesnil et Rosa-Parks, situés respectivement dans les 12e et 19e arrondissements, sont jugés « structurellement déficitaires ». Une situation alarmante principalement attribuée à des loyers exorbitants et des coûts de fonctionnement devenus insoutenables, selon les déclarations de Loïc Porry, directeur régional.

Cette décision, loin d’être un simple ajustement, révèle la fragilité du modèle économique de Leroy Merlin dans la capitale. Alors que l’enseigne tente de « rééquilibrer » ses comptes, c’est un aveu d’échec face aux réalités du marché parisien. Malgré la promesse de propositions de postes pour les 280 employés concernés dans d’autres magasins de la région, l’incertitude plane sur l’avenir de ces salariés et sur l’impact social de ces fermetures inévitables.

Seul le magasin de Beaubourg tire son épingle du jeu, ayant « trouvé sa rentabilité », tandis que celui de la Madeleine peine encore à convaincre. L’espoir de rentabilité repose désormais sur le report des clients des magasins fermés vers les deux survivants, une stratégie risquée. Face à un marché en constante évolution, marqué par une accélération du commerce en ligne et du « click and collect », Leroy Merlin mise sur un virage radical : le développement de boutiques spécialisées, plus petites et dédiées à une seule pièce de la maison. L’objectif ambitieux est d’ouvrir une vingtaine de ces points de vente d’ici 2030, en réinvestissant l’argent perdu dans les grandes surfaces défaillantes. Une tentative désespérée de reconquérir un marché parisien qui semble lui échapper, ou un signe avant-coureur de difficultés plus profondes pour le géant du bricolage ?