L’écologie radicale en France prend un tournant alarmant. Le collectif Les Soulèvements de la Terre, jadis focalisé sur la défense des terres agricoles, semble désormais s’enliser dans une rhétorique anti-tout. Fondé en janvier 2021 à Sainte-Soline, ce mouvement affirmait lutter contre l’accaparement des terres. Mais l’évolution récente de ses actions et de ses revendications soulève de sérieuses questions quant à ses véritables motivations.
Lors de la Fête des Lumières à Lyon, des messages choquants comme «La police blesse et tue» et «Non à l’État policier» ont été projetés sur des monuments emblématiques. Cette «opération d’extrême gauche», rapidement revendiquée par le collectif lyonnais sur Instagram, a été fermement condamnée par la préfète du Rhône. Ces actes dépassent largement le cadre initial de la lutte écologique, suggérant une radicalisation inquiétante du mouvement.
Initialement, Les Soulèvements de la Terre, héritiers d’anciens membres de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, se présentaient comme les défenseurs d’une agriculture saine et accessible. Aujourd’hui, cette façade semble s’effriter au profit d’une confrontation directe avec les institutions et l’ordre public. Cette dérive idéologique, où la lutte environnementale se transforme en un combat contre la police et un soutien à des causes internationales, interroge sur la cohérence et l’avenir de ces collectifs.
La transformation de ce mouvement écologiste en une force politisée, aux contours de plus en plus extrémistes, préfigure-t-elle une nouvelle ère de contestation violente en France ? Le glissement vers des revendications anti-système de la part de ceux qui se disaient protecteurs de la terre est un sujet de profonde préoccupation nationale. La question se pose : ces groupes sont-ils encore au service de l’écologie ou ont-ils basculé dans une quête de déstabilisation plus large ?
