
La visite de l’envoyé spécial des États-Unis au Liban, Tom Barrack, a semé la **déception** et la **frustration** au sein des autorités libanaises. Revenu d’Israël sans la moindre concession sur le respect du cessez-le-feu de novembre 2024, Barrack a **exposé l’impuissance** de Washington face à un Benyamin Netanyahou intransigeant. Loin d’apaiser les tensions, cette rencontre a **exacerbé la méfiance** et rendu la tâche des dirigeants libanais encore plus ardue pour convaincre le Hezbollah de déposer les armes.
Malgré la décision « historique » du 7 août par le gouvernement libanais d’accepter le plan américain de désarmement du Hezbollah, Tom Barrack n’a obtenu que des **promesses vagues** d’Israël. Le Premier ministre israélien a simplement conditionné un retrait partiel à la présentation d’un plan de désarmement complet par l’armée libanaise, un véritable **cercle vicieux**. Cette position a été perçue par de nombreux acteurs libanais, y compris le président du Parlement Nabih Berry, comme une **trahison des promesses américaines** et un obstacle majeur à toute solution.
Le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a **fermement rejeté** l’idée de désarmement, qualifiant la décision du gouvernement de « grave péché » et d’« illégitime », prise sous la « dictature américano-israélienne ». Il a souligné que les armes du mouvement sont **essentielles pour la souveraineté** et la défense du Liban face à l’« agression » persistante d’Israël, qui continue ses frappes quasi quotidiennes malgré le cessez-le-feu. Les propos de Barrack, jugeant les journalistes libanais « animalistes » et « chaotiques » lors d’une conférence de presse, ont **ajouté à l’indignation** et forcé l’annulation de sa visite dans le sud du pays, témoignant d’une diplomatie américaine **maladroite et méprisante**.
Le Liban se retrouve donc pris en étau entre la **pression incessante des États-Unis** pour désarmer le Hezbollah, un groupe qui refuse catégoriquement, et l’**intransigeance d’Israël**, qui ne facilite en rien la situation. Ce déséquilibre de pouvoir et l’absence de réelles concessions de la part d’Israël **sapent toute perspective de stabilité** durable et laissent présager un avenir incertain pour le pays, où la souveraineté reste un concept **fragile et contesté**.