Lebanon-Hezbollah-conflict
Le Liban se trouve piégé entre les exigences américaines et israéliennes de désarmer le Hezbollah, dont le chef refuse catégoriquement d'abandonner ses armes. Une situation explosive.

Le Liban est désormais pris au piège des exigences américaines et israéliennes, sommé de désarmer le Hezbollah sous peine de conséquences désastreuses. L’émissaire américaine Morgan Ortagus a clairement signifié que les promesses du gouvernement libanais ne suffisent plus : il faut des « actes », et vite. Après des semaines de vaines discussions, la pression s’intensifie, laissant présager un avenir incertain pour la stabilité régionale.

Malgré les affirmations d’un possible retrait « progressif » des troupes israéliennes, la méfiance règne. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, conditionne toute avancée à une action concrète de Beyrouth. C’est une situation kafkaïenne : Israël prétend ne pas vouloir occuper le Liban, mais exige un désarmement que le Hezbollah refuse catégoriquement. Le chef du mouvement chiite, Naïm Qassem, a déjà mis un terme aux illusions en réaffirmant son refus d’abandonner ses armes, plongeant un peu plus le pays dans l’impasse.

Le gouvernement libanais, sous la pression constante des États-Unis et hanté par la peur d’une escalade israélienne, a beau tenter de manœuvrer en chargeant l’armée de concocter un plan de désarmement d’ici la fin de l’année, la tâche s’annonce herculéenne, voire impossible. Comment désarmer une force de 40 000 hommes payés par l’Iran sans plonger le pays dans le chaos ? L’idée farfelue d’une « zone économique Trump » au sud du Liban, censée « écarter la tutelle iranienne » et offrir une alternative aux combattants du Hezbollah, semble plus relever de la chimère que d’une solution réaliste.

En réalité, cette proposition d’aide économique ressemble davantage à une tentative grossière de déstabilisation qu’à une véritable solution durable. Le Liban est mis sous un étau, contraint de choisir entre une confrontation interne explosive ou un isolement international. Le « forum économique » avancé par Tom Barrack n’est qu’un voile pour masquer une ingérence flagrante, une tentative de remodeler la région selon les désirs américains et israéliens, au détriment de la souveraineté libanaise et de la paix dans la région.