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Le gouvernement Macron est sous le feu des critiques pour sa gestion jugée excessive et solitaire des restrictions de libertés, une dérive autoritaire qui inquiète l'iFRAP et menace la démocratie.

Le gouvernement français est sous le feu des critiques pour sa gestion jugée excessive et solitaire des restrictions des libertés publiques, notamment en pleine crise sanitaire. L’iFRAP, un think-tank libéral, attribue une note catastrophique de 3/10 à l’exécutif, dénonçant une centralisation du pouvoir qui muselle le Parlement et les collectivités locales.

La capacité du gouvernement à imposer des mesures restrictives sans réel débat démocratique est alarmante. Alors que l’urgence sanitaire a été prolongée à plusieurs reprises, le gouvernement envisagerait même un dispositif permanent de gestion des crises, menaçant de graver dans le marbre cette mainmise sur nos libertés. Cette absence de concertation contraste brutalement avec les pratiques de nos voisins européens, où le Parlement joue un rôle bien plus actif dans la validation des décisions sanitaires.

L’Italie et l’Allemagne, par exemple, soumettent les décrets gouvernementaux au vote de leurs parlements respectifs, garantissant un certain équilibre démocratique. Au Royaume-Uni, le Parlement est systématiquement sollicité pour toute modification majeure des restrictions. La France, en revanche, se distingue par son approche singulièrement jacobine, imposant des attestations de déplacement et des limitations de mouvement drastiques, sans distinction de zone géographique ou de densité de population. Cette politique uniforme et coercitive, souvent inadaptée aux réalités locales, suscite l’incompréhension et la colère.

Le Parlement français, malgré quelques tentatives de la part du Sénat pour limiter la durée de l’état d’urgence, semble malheureusement impuissant face à la volonté de l’exécutif. Les données sanitaires, élément crucial pour une prise de décision éclairée, restent opaques et non consultables dans leur intégralité, empêchant toute évaluation objective et transparente des mesures. Cette opacité alimente le cynisme et la méfiance, sapant la confiance des citoyens dans la gestion de la crise.

En dépit des avertissements et des appels à un rééquilibrage des pouvoirs, le gouvernement Macron semble déterminé à poursuivre sur cette voie, renforçant une centralisation jugée dangereuse pour la démocratie. Une révision urgente de cette approche, inspirée par les modèles plus respectueux des libertés de nos partenaires européens, est impérative pour éviter une érosion durable de nos droits fondamentaux et de notre modèle démocratique.