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Limoges sombre dans le chaos : une centaine d'individus cagoulés ont attaqué des véhicules, blessant neuf policiers. Une violence inouïe et préméditée.

La ville de Limoges a basculé dans le chaos total la nuit dernière. Une centaine d’individus cagoulés et lourdement armés ont semé la terreur sur la RN 141, bloquant et s’attaquant violemment aux véhicules. Une véritable guérilla urbaine a éclaté, laissant derrière elle des scènes d’une violence inouïe. Des familles, y compris des enfants, ont été prises au piège de ce déferlement de fureur, subissant des tirs de mortiers et des dégradations à la batte de baseball.

Le bilan est accablant : un véhicule incendié, de nombreuses plaintes et des automobilistes profondément choqués. Le parquet a confirmé l’ouverture d’une enquête pour des faits gravissimes, incluant l’extorsion aggravée et les dégradations en bande organisée. Mais le pire est peut-être ailleurs : les forces de l’ordre, pourtant mobilisées, ont payé un lourd tribut. Neuf policiers ont été blessés, dont huit souffrent d’acouphènes après les affrontements, un signe manifeste de la brutalité des assaillants.

Le maire de Limoges, Emile Roger Lombertie, a dénoncé une attaque préméditée, orchestrée par des groupes structurés qui n’ont pour objectif que la destruction et l’affirmation d’une zone de non-droit. Selon lui, ces événements s’inscrivent dans une escalade de violence qui dure depuis plusieurs années dans le quartier du Val de l’Aurence, gangrené par la pauvreté. La situation est telle que le ministère de l’Intérieur a été contraint de déployer la CRS 82, unité spécialisée, pour tenter de ramener un semblant d’ordre. Une triste reconnaissance de l’échec des autorités locales à contrôler cette dérive.