
Une révélation choc secoue le Royaume-Uni : près de 1,7 million de tonnes de lixiviat, un liquide hautement toxique issu des décharges, seraient déversées sans traitement adéquat. Cette enquête accablante, menée par le Guardian et l’ONG Watershed Investigation, met en lumière une gestion catastrophique des déchets qui menace directement la santé publique et l’environnement. Les pluies s’écoulant à travers des montagnes de détritus produisent ce liquide méphitique, gorgé de polluants cancérigènes.
Les chiffres sont alarmants : sur 3,5 millions de tonnes de lixiviat déclarées chaque année, près de la moitié finissent dans des stations d’épuration manifestement incapables de gérer les substances chimiques qu’elles contiennent. Des PFAS (polluants éternels) aux PCB, en passant par les dioxines et les microplastiques, la liste des contaminants est terrifiante. Une source anonyme de l’Environment Agency dénonce un véritable « blanchiment » des déchets, où le lixiviat est dilué et mélangé pour masquer son impact dévastateur.
Plus de 70% du lixiviat traité avec les eaux usées serait en réalité impropre, faute de contrôles suffisants. Les exploitants se contenteraient de tests obsolètes datant de 1989, ne vérifiant que les métaux lourds et ignorant la myriade d’autres poisons. Le scandale est d’autant plus grand que des stations accepteraient ces déchets sans les permis nécessaires, transformant nos sols et nos eaux en une véritable décharge toxique. Pendant que Water UK tente de rassurer avec des promesses d’interdiction, les ONG comme Fighting Dirty se préparent à une action en justice, face à l’inaction sidérante des autorités. Un sombre voile se lève sur une catastrophe écologique en marche, savamment dissimulée au public.