El-Al-Paris-vandalism
Les bureaux parisiens d'El Al, compagnie aérienne israélienne, ont été vandalisés avec des tags pro-palestiniens. Israël condamne l'acte et pointe du doigt Emmanuel Macron, accusé de complaisance envers le Hamas.

Un acte de vandalisme choquant a frappé les bureaux parisiens de la compagnie aérienne israélienne El Al, où des tags hostiles et de la peinture rouge ont défiguré la façade. Cet incident, survenu dans la nuit de mercredi à jeudi, a provoqué une vague de condamnations et ravivé les tensions diplomatiques, notamment avec Israël qui accuse la France de complaisance envers les ennemis d’Israël. Les inscriptions « Palestine vivra, Palestine vaincra », « Fuck Zionism » et « El Al Genocide Airline » étaient clairement visibles, transformant l’entrée en un manifeste de haine.

La ministre israélienne des Transports, Miri Regev, a fustigé cet « acte barbare et violent », exigeant des autorités françaises qu’elles agissent avec fermeté. Mais au-delà de la condamnation, elle a directement ciblé le président Emmanuel Macron, déclarant : « Aujourd’hui c’est El Al, demain c’est Air France. Lorsque le président français Macron annonce des cadeaux au Hamas, voici le résultat. » Cette déclaration incendiaire fait suite à l’annonce de la France de reconnaître l’État de Palestine à l’ONU en septembre, une décision perçue comme un affront par certains en Israël. L’ambassadeur d’Israël en France, Joshua Zarka, n’a pas mâché ses mots non plus, qualifiant l’acte de « terrorisme » visant à « terroriser les employés d’El Al » et les citoyens israéliens, les faisant se sentir indésirables.

El Al, fière de son identité israélienne, a affirmé que l’incident n’avait pas mis en danger ses employés, mais a vivement condamné ce qu’elle considère comme une manifestation d’antisémitisme. Ce nouvel épisode s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes, marqué par d’autres actes de vandalisme contre des lieux juifs à Paris, dont les motivations restent troubles, certains soupçonnant des ingérences étrangères. La situation met en lumière la fragilité des équilibres diplomatiques et la capacité de tels incidents à enflammer des relations déjà tendues, exacerbées par le conflit israélo-palestinien en cours à Gaza.