agriculture-protest-1
La loi Duplomb, censée aider les agriculteurs, est un échec retentissant : une pétition record dénonce ses dangers écologiques et sanitaires, pointant une régression alarmante.

La prétendue loi Duplomb, visant à « lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur », s’est avérée être un véritable fiasco dès ses prémices. Cette proposition de loi aura marqué l’histoire parlementaire par des aberrations sans précédent. Non seulement elle fut le premier texte à faire l’objet d’une motion de rejet préalable portée par ses propres partisans, arguant d’un débat parlementaire déjà paralysé par une avalanche d’amendements, mais elle est aussi au cœur d’un tollé citoyen historique.

La pétition réclamant son abrogation a pulvérisé tous les records, dépassant le million de signatures en un temps record. Lancée par une étudiante de 23 ans, Éléonore Pattery, qui refuse toute affiliation partisane, cette mobilisation massive dénonce une loi qualifiée d’« aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire ». Un million de voix qui s’élèvent pour dénoncer ce que beaucoup perçoivent comme une régression alarmante. Cette loi controversée est vivement critiquée pour ses impacts écologiques et sanitaires désastreux, notamment la réintroduction de pesticides dangereux comme l’acétamipride, un néonicotinoïde interdit en France depuis 2018. Les opposants soulignent les risques de détérioration de la biodiversité, de pollution des ressources naturelles et les menaces pour la santé publique. En outre, la loi est accusée de faciliter la construction de mégabassines, favorisant une agriculture intensive non durable, et de relever les seuils de cheptel pour les élevages industriels, augmentant ainsi la pollution. Elle affaiblit également la police de l’environnement et supprime la séparation entre vente et conseil pour les produits phytosanitaires, ouvrant la porte aux conflits d’intérêts. Malgré les avertissements des scientifiques, des apiculteurs et des associations environnementales, le texte a été adopté, sous la pression des principaux syndicats agricoles. Cette loi, loin de résoudre les problèmes des agriculteurs, semble plutôt les enfoncer dans un modèle agro-industriel dépassé, sacrifiant notre environnement et notre santé pour des gains économiques douteux.