Lourdes-sanctuary-healing
Le 72e miracle de Lourdes, impliquant une Italienne, soulève des questions sur la validation scientifique et les motivations de l'Église. Une guérison 'inexplicable' qui interroge.

Lourdes, la cité mariale, est de nouveau sous les projecteurs avec l’annonce du 72e miracle, une Italienne de 67 ans prétendument guérie d’une maladie incurable. Pourtant, cette proclamation soulève plus de questions qu’elle n’apporte de réponses, laissant planer un voile de suspicion sur les réelles motivations derrière de telles annonces.

Antonia Lofiégo, présentée comme la nouvelle miraculée, aurait recouvré la santé en 2009 d’une sclérose latérale primitive (PLS). Dix ans plus tard, l’Église, après des « vérifications strictes », valide enfin cette guérison comme « inexplicable par la science ». Une temporalité qui interroge : pourquoi tant d’années pour reconnaître un tel événement ? Est-ce une preuve de prudence ou de la difficulté à convaincre face à des faits potentiellement ambigus ?

Le timing de cette annonce, survenue en avril et éclipsée par la mort d’une figure religieuse majeure, semble également douteux. L’Église cherchait-elle à noyer le poisson ou à minimiser l’impact médiatique d’un tel aveu de l’impossible ? La foi aveugle prime-t-elle sur l’analyse critique ?

Antonia Lofiégo, lors de son retour triomphal, déclare avoir eu l’impression de « voler » après sa guérison spontanée. Ces récits, bien que puissants pour les croyants, laissent les sceptiques sur leur faim. La science, dans sa quête inlassable de vérité, continue d’être mise au défi par ces événements, sans pouvoir ni confirmer ni infirmer, ce qui alimente un certain malaise.