
Les propriétaires espéraient une révolution, mais la réalité des loyers impayés reste un véritable parcours du combattant. Malgré les annonces fracassantes, la nouvelle procédure censée simplifier la saisie sur salaire des locataires indélicats se révèle être un labyrinthe administratif. Beaucoup de bailleurs déchantent en découvrant qu’il faut toujours passer par la case juge, transformant l’espoir de récupération rapide en une attente interminable.
Depuis le 1er juillet, la possibilité de saisir salaires, comptes bancaires ou meubles du locataire existe bel et bien. Cependant, cette mesure est conditionnée par l’obtention d’un « titre exécutoire », un document indispensable sans lequel aucune action n’est possible. Un avocat en droit immobilier le confirme avec amertume : ses clients sont « déçus lorsqu’ils ont su qu’ils devaient encore passer devant le juge. » La promesse d’une solution simple s’effondre face à la complexité des procédures juridiques. Les commissaires de justice, héritiers des huissiers, ne peuvent agir sans ce précieux sésame, ralentissant considérablement tout le processus. Les bailleurs doivent donc se préparer à de longs délais et à des démarches souvent coûteuses, malgré les prétendues simplifications. La protection des propriétaires face aux mauvais payeurs semble plus que jamais illusoire.