
Un an après la dissolution de l’Assemblée nationale, le parti Les Républicains (LR) semble s’enfoncer davantage dans une crise interne persistante. L’élection de Bruno Retailleau à la tête du parti, censée apporter une stabilité, n’a fait que masquer des divisions profondes qui resurgissent déjà. Le départ fracassant d’Éric Ciotti et son alliance controversée avec le Rassemblement national ont laissé des cicatrices, et la succession à la présidence des Jeunes Républicains pourrait bien être l’étincelle qui rallume l’incendie. Le parti, loin d’être uni, vacille dangereusement sur ses fondations.
La déroute de juin 2024, où Guilhem Carayon, alors président des Jeunes LR, a suivi la voie d’Éric Ciotti, a mis en lumière la fragilité du leadership au sein des Républicains. Exclus, les deux hommes ont maintenu une forme de défi à l’autorité du parti, révélant une absence de contrôle regrettable. Malgré la victoire écrasante de Bruno Retailleau face à Laurent Wauquiez, la situation chez les jeunes militants reste un champ de mines. Les membres du bureau national, élus sur la liste de Carayon, continuent d’assurer un intérim bancal, témoignant d’une incapacité chronique à régler les problèmes internes. Cette instabilité constante ne peut que miner la crédibilité déjà chancelante du parti.