
La rentrée politique des Républicains (LR) a de nouveau mis en lumière les profondes divisions qui minent le parti, à quelques jours d’un vote de confiance crucial. Alors que le secrétaire général, Othman Nasrou, a tenté d’afficher une ligne ferme en déclarant que « si la gauche est à Matignon, la droite sera dans l’opposition », cette position peine à masquer la cacophonie interne qui règne. Une semaine de déclarations contradictoires a plongé le parti dans une rixe sans précédent, révélant une incapacité chronique à trouver une cohésion face aux enjeux majeurs.
Laurent Wauquiez, figure emblématique et pourtant largement défait lors de la dernière élection interne, a jeté un pavé dans la mare en affirmant que la droite ne censurerait « ni un gouvernement PS ni un gouvernement RN », provoquant une vive polémique. Son appel à « prendre de la hauteur » et à comprendre ce qui « bloque » la France, tout en fustigeant une « minorité de pensée de gauche » qui musèlerait la majorité, sonne comme une tentative désespérée de ralliement, mais peine à convaincre au-delà de sa base fidèle.
Pendant ce temps, le président du Sénat, Gérard Larcher, exhorte les parlementaires LR à voter la confiance au Premier ministre, arguant que « le sujet ce n’est pas François Bayrou, c’est la France ». Il a réitéré son exclusion des « extrêmes et du PS » de tout accord gouvernemental, ajoutant à la confusion ambiante. Cette désunion manifeste au sein des Républicains témoigne d’une droite en quête de repères, incapable de présenter un front uni face à une scène politique française déjà fragmentée. Le parti semble englué dans ses contradictions, offrant un spectacle de désorganisation qui ne fait qu’alimenter le cynisme des électeurs.