
L’enseigne de cosmétiques Lush a orchestré une fermeture spectaculaire de toutes ses boutiques et plateformes en ligne au Royaume-Uni. Le motif ? Une prétendue « solidarité avec Gaza » face à une famine que l’entreprise attribue au gouvernement israélien. Cette décision, loin de faire l’unanimité, a privé de nombreux clients de leurs achats habituels ce mercredi, soulevant des questions sur la pertinence d’une telle prise de position politique de la part d’une marque.
Sur son site, le message choc « Stop à la famine à Gaza – nous sommes fermés en solidarité » s’est affiché en grand, tentant de justifier cette démarche radicale. Lush, connue pour ses produits colorés et parfumés, se dit « angoissée » par les images de Gaza et accuse directement le gouvernement israélien d’empêcher l’aide humanitaire. Une rhétorique forte qui polarise davantage le débat public et expose la marque à des critiques virulentes.
L’entreprise n’hésite pas à appeler le gouvernement britannique à intervenir pour « mettre un terme immédiat aux morts et aux destructions » et, plus audacieux encore, à « cesser les ventes d’armes » à Israël. Lush qualifie cette décision de « pas facile », mais affirme que ses clients partagent cette même « inquiétude ». Pourtant, ce coup d’éclat n’est pas sans précédent : fin 2023, une de ses boutiques à Dublin avait déjà affiché un message « Boycott Israël », qualifié à l’époque d’« incident isolé ». Une récurrence qui semble révéler une ligne de conduite plus assumée que l’on ne le prétend. Cette stratégie risquée pourrait bien aliéner une partie de sa clientèle et ternir son image.