macron-security-meeting
Emmanuel Macron durcit les mesures contre « l'entrisme » des Frères musulmans, annonçant des sanctions financières et administratives. Une initiative qui soulève des inquiétudes quant aux libertés.

Après une première tentative jugée lamentable, Emmanuel Macron a de nouveau réuni son conseil de défense sur l’épineuse question de « l’entrisme » des Frères musulmans. Le résultat ? Une flopée de nouvelles mesures, censées rassurer une opinion publique de plus en plus fébrile, mais qui risquent bien de jeter une ombre sur les libertés individuelles en France.

Le président a en effet annoncé la mise en place de sanctions financières et administratives draconiennes, avec la promesse d’une loi applicable dès la fin de l’année. Parmi les innovations glaçantes, l’élargissement du gel des fonds et l’extension des dissolutions administratives aux fonds de dotation. Sans oublier un « régime coercitif de dissolution des biens des organisations dissoutes », une menace claire pour toute entité jugée indésirable.

Ces annonces, faites après un précédent conseil de défense marqué par des fuites embarrassantes, soulignent la fébrilité du pouvoir face à un sujet brûlant. Le rapport alarmiste sur l’islamisme « par le bas », divulgué avant même d’être officiellement présenté, a semé la panique et alimenté une rhétorique de division.

Malgré un discours d’apaisement en apparence, le président n’hésite pas à brandir le spectre d’une loi « applicable en fin d’année », accentuant la pression sur la communauté musulmane. Pendant ce temps, les partis politiques rivalisent de surenchère, à l’image de la droite qui réclame un « parquet administratif » ou de l’extrême droite qui exige l’interdiction pure et simple des publications. Une ambiance délétère qui fait craindre le pire pour la cohésion nationale.

Ces mesures, présentées comme indispensables pour lutter contre le séparatisme, pourraient bien se transformer en un outil de contrôle et de surveillance accru, entachant un peu plus le climat social et politique déjà tendu en France.